Visualiser les transitions et les enjeux de l’Anthropocène
S’abstraire du réel afin de montrer l’invisible et représenter des phénomènes qui se mesurent mais ne se perçoivent pas, telle est l’une des principales vocations de la cartographie moderne. Mais les choses s’accélèrent, jusqu’à en devenir imprévisibles : climat, géopolitique, économie, démographie, technologie, etc. Alors que les transitions sont en cours, leur compréhension et leur anticipation sont rendues difficiles par cette accélération. Cela interroge la place qu’occupe la cartographie dans la représentation de ces changements.
La cartographie, en tant qu’outil, méthode et discipline, peut-elle se réinventer et dépasser les limites de sa grammaire, pour représenter le monde anthropocène et les transitions en cours ? À travers sa pratique actuelle, la cartographie peut-elle appréhender les défis environnementaux qui nous percutent ? Comment se met-elle au service de nos territoires pour aider à l’analyse, à la décision et la mise en lumière des nombreuses transitions auxquelles nous devons faire face ?
Venez relever le défi avec des professionnels et des amateurs enthousiastes venus de toute la France !
Animée par Samuel Decressac, cartographe-géomaticien à l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole, et Karine Hurel, déléguée générale adjointe de la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau).
9h – 9h20
ACCUEIL
9h20 – 9h30
OUVERTURE
Francis Vercamer, Président de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole, vice-président de la Métropole Européenne de Lille en charge de l’aménagement du territoire et de la stratégie d’urbanisme, président du Syndicat mixte du SCoT de Lille Métropole et maire de Hem.
9h30 – 10h15
CONFÉRENCE INTRODUCTIVE
La cartographie, en tant qu’outil, méthode et discipline, peut-elle se réinventer et dépasser les limites de sa grammaire, pour représenter le monde anthropocène et les transitions en cours ?
Axelle Grégoire est architecte. En 2016, elle lance le studio Omanoeuvres dans le cadre duquel elle développe des expérimentations dessinées, réflexives et cartographiques qui interrogent la représentation des territoires. Elle mène actuellement une thèse sur les représentations graphiques de l’arbre comme ressources matérielles pour la réécriture prospective et collective de nouveaux récits territoriaux au CESCO du Muséum National d’Histoire Naturelle sous la direction d’A-C Prévot. Elle enseigne également en école de Design (ESAD Valenciennes, ENSCI). Membre de la plateforme de recherche S.O.C (Société d’objets cartographiques), elle a récemment publié avec F. Aït-Touati et A. Arènes, Terra Forma, manuel de cartographies potentielles (B42, 2019 – MIT Press, 2022).
Guillaume Monsaingeon est chercheur et commissaire indépendant. Il enseigne la philosophie. Ses travaux sur Vauban et les plans-reliefs l’ont conduit à explorer les pratiques artistiques cartographiques contemporaines à travers expositions et catalogues : Mappamundi (2011, 2013), Alpha, beta, carta (2014, 2015), Villissima ! (2015), Au milieu de nulle part (Grenoble, 2017), Atlas des déplacements (Grenoble, 2018), Le temps de l’île (MuCEM, 2019) et Des marches, démarches (Frac PACA, 2020). Fondateur de l’Oucarpo (Ouvroir de cartographie potentielle), il prépare une histoire politique et graphique de la flèche. Il est membre du collectif Stevenson qui a publié aux éditions Parenthèses Mappa Insulae, Mappa Urbis, prochainement Mappa Naturae et Mappa Signae.
10h15 – 11h30
1ÈRE TABLE RONDE
La cartographie, et sa pratique actuelle, peut-elle appréhender les défis environnementaux qui nous percutent ?
Guillaume Schmitt, maître de conférences à l’Université Polytechnique Hauts-de-France (UPHF)
Denis Vannier, data journaliste et cartographe au sein du studio de datavisualisation Le Plan
Gérard Blin, directeur territorial Nord-Est au sein de l’Institut Géographique National (IGN)
Armelle Le Mouëllic, docteure en architecture et directrice communication et stratégies au sein de l’Agence d’architecture et d’urbanisme TVK
11h30 – 12h45
2ÈME TABLE RONDE
Comment la cartographie se met-elle au service des territoires pour aider à l’analyse, à la décision et la mise en visibilité des nombreuses transitions auxquelles nous devons faire face ?
Laurie Gobled, directrice du département des Systèmes d’information à l’Institut Paris Région (IPR)
Pierre Clap, chargé de mission Connaissance, prospective territoriale et innovation cartographique à l’Agence d’urbanisme Besançon Centre Franche-Comté (AUDAB)
Louis-Vincent Fichet, chef de projet SIG au sein de la Direction de l’information géographique de la Métropole Européenne de Lille (MEL)
Anaïs Teissonnier, responsable d’unité Occupation du sol chez CLS Lille
12h45 – 13h
CONCLUSION
////////// TEMPS LIBRE – COCKTAIL DÉJEUNATOIRE (13H – 14H15) //////////
Après-midi (14h15-17h30)
L’après-midi sera dédiée à des visites thématiques, une balade-atelier ou un débat répartis entre le Palais des Beaux-Arts de Lille et le secteur de Lille-Hellemmes.
Les inscriptions se dérouleront dans un second temps, via un questionnaire que vous recevrez par e-mail.
Organisation : Didier Poidevin, Samuel Decressac, Amétia Duval, Didier Decoupigny, Lala-Sarah Hétru (ADULM) et Karine Hurel (Fnau)