CARTOGRAPHIER DES MONDES CENTRIFUGES
Axelle Grégoire, architecte, co-autrice de Terra Forma, manuel de cartographies potentielles, et Guillaume Monsaingeon, chercheur et philosophe, fondateur de l’OuCarPo (Ouvroir de Cartographie Potentielle), ont conversé autour de la cartographie et de la question des représentations. Le croisement de leurs visions complémentaires autour de la représentation, des formes, des échelles, des centralités, mêlant à la fois l’art et la technique, ont rappelé que la cartographie est un moyen d’engendrer des récits alternatifs et non-linéaires.
USAGES ET PRATIQUES DE LA CARTOGRAPHIE DANS LA SOCIÉTÉ
Après ce voyage qui a interrogé le vaste champ cartographique, la première table ronde de la matinée proposait une réflexion autour de la pratique et des usages de la cartographie dans la société.
La connaissance, la pratique et la capacité d’innovation de la cartographie passent par son enseignement. Guillaume Schmitt, maître de conférences à l’université, a rappelé que la cartographie moderne, héritière des règles de la sémiologie graphique dictées par Jacques Bertin, s’inscrit dans une ère résolument numérique et contribue à l’affirmation d’une société de citoyens cartographes.
Dans cette société numérique, Denis Vannier, data journaliste et cartographe indépendant, a précisé le rôle primordial du journaliste, car il permet un accès rapide à l’information, qui doit être intelligible par le plus grand nombre et également la plus pertinente possible.
Pour nourrir ces pratiques et prendre en compte les enjeux environnementaux, l’Institut Géographique National (IGN) occupe un rôle central. Gérard Blin, directeur territorial, a rappelé le rôle de l’IGN comme producteur de données de référence pour l’observation des territoires et des transitions (OCSGE, LIDAR HD).
Enfin, Armelle Le Mouëllic a présenté un travail de recherche mené par l’Agence d’architecture et d’urbanisme TVK, dans lequel la cartographie a servi de support à une nouvelle manière de penser la Terre, son aménagement et la manière d’y habiter. Nous avons ainsi exploré les relations complexes entre l’architecture et la Terre.